#9 la valeur des alternances
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#9 la valeur des alternances
Forum # 9: la valeur des alternances et l'orthographe
Les alternances phonétiques nous renseignent sur les familles de mots, l'inflection (ex: les formes des verbes quand ils se conjuguent) ou la dérivation (ex: quand on forme un adjectif à partir d'un nom). Par exemple, le son nasal de 'vain' alterne avec le son [e] de 'vaine', mais avec le son [a] dans 'pain / panée', avec le son dans 'pin / pinède', et même avec le son [y] (ü), dans 'parfum / parfumer'. L'orthographe reflète --mais dans une certaine mesure seulement-- les alternances phonétiques. Bien sûr, s'il y avait une réforme de l'orthographe en français, qui rendrait le français phonétique comme l'espagnol, les mots 'vain, pain, pin, parfum' se termineraient de façon identique; on perdrait ce rapport de forme entre l'orthographe et les familles de mots.
Il en est de même en normand. Un exemple récent: dans les textes normands écrits avant la normalisation, il n'était pas rare de rencontrer l'orthographe [i]horsain ou horzain pour dire "étranger". Les éditeurs contemporains font corriger en horsin ou horzin; c'est aussi ce que préconisent les dictionnaires (Bourdon, Marie, TLN). La raison en est que la forme du féminin est horsène et non horsanne, et que le nombre d'alternances du type malin / malène, Célestin / Célestène etc... est élevé. De même, les alternances -an / -a(n)ne (qui tend vers un son [o]) sont fréquentes: vilan / vilane (TLF), vilanne. De réfléchir en termes de phonétique pourrait aussi permettre d'éviter certaines orthographes malheureuses ex : poulan / poulaine ??? (TLF).
V'là des mots que vous counaissaez byin, que no-z-a abaundaés en alternaunches:
[siyiz paé pressis, cha va venin]
Les alternances phonétiques nous renseignent sur les familles de mots, l'inflection (ex: les formes des verbes quand ils se conjuguent) ou la dérivation (ex: quand on forme un adjectif à partir d'un nom). Par exemple, le son nasal de 'vain' alterne avec le son [e] de 'vaine', mais avec le son [a] dans 'pain / panée', avec le son dans 'pin / pinède', et même avec le son [y] (ü), dans 'parfum / parfumer'. L'orthographe reflète --mais dans une certaine mesure seulement-- les alternances phonétiques. Bien sûr, s'il y avait une réforme de l'orthographe en français, qui rendrait le français phonétique comme l'espagnol, les mots 'vain, pain, pin, parfum' se termineraient de façon identique; on perdrait ce rapport de forme entre l'orthographe et les familles de mots.
Il en est de même en normand. Un exemple récent: dans les textes normands écrits avant la normalisation, il n'était pas rare de rencontrer l'orthographe [i]horsain ou horzain pour dire "étranger". Les éditeurs contemporains font corriger en horsin ou horzin; c'est aussi ce que préconisent les dictionnaires (Bourdon, Marie, TLN). La raison en est que la forme du féminin est horsène et non horsanne, et que le nombre d'alternances du type malin / malène, Célestin / Célestène etc... est élevé. De même, les alternances -an / -a(n)ne (qui tend vers un son [o]) sont fréquentes: vilan / vilane (TLF), vilanne. De réfléchir en termes de phonétique pourrait aussi permettre d'éviter certaines orthographes malheureuses ex : poulan / poulaine ??? (TLF).
V'là des mots que vous counaissaez byin, que no-z-a abaundaés en alternaunches:
[siyiz paé pressis, cha va venin]
Re: #9 la valeur des alternances
[irangnie1]si, en dépit de la tradition, on se met à écrire horsin plutôt que horsain, sous prétexte que le féminin en est horsène et non horsanne, ne faut-il pas faire la même pour tous les adjectifs de ce type et se mettre à écrire préchin, républiquin etc... En fait, la graphie -ain a-t-elle sa place en normand ? Faut-il repenser "vain", "forain", "bocain"... ?
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